3 – Jauge
3-1 – Généralités
3-1-1 – Deux types de constructions sont autorisés :
– Construction en bois, transversale sur membrures
– Construction en polyester renforcé par de la fibre de verre.Les constructions mixtes (coque bois avec pont polyester ou coque polyester avec pont bois) sont autorisées.La plastification des constructions bois est autorisée ainsi que la garniture des constructions plastiques avec du bois.
Dans les deux cas, on devra obtenir un poids spécifique et une résistance mécanique au moins égal à celui de la construction réalisée avec le matériau principal seul.
3-1-2 – Matériaux
Ce paragraphe définit les matériaux destinés à la construction des pièces principales (pour les voiles, voir § 3-9-1).Sauf indications contraires, les petits accessoires seront réalisés dans la matière la plus appropriée.
3-1-2-1 – Matériaux autorisés
La liste des matériaux autorisés est limitative.
1 – Bois
Le bois peut être utilisé sous les formes suivantes :
– bois massif
– contre-plaqué, qualité MARINE exclusivement
– lamellé-collé
Les essences ci-après sont seules autorisées :
– acacia, acajou, chêne, iroko, orme, pin d’Oregon, red-cédar, sapin , spruce, teck.
2 – Résines
Peuvent être utilisées pour les recouvrements de surface de bateaux bois, soit en enduit, soit en stratifié.
3 – Matériaux composites
– stratifié en polyester renforcé par du verre E
– sandwichs avec les âmes réalisées soit en mousse, soit en bois.
4 – Métaux
– fonte- aciers inoxydables
– alliages de cuivre (C A ³ 70 %) cuivre-étain (bronze) cuivre-aluminium (bronze d’aluminium) cuivre-nickel (métal Arcap, etc …)
– alliages d’aluminium (Al ³ 90 %)
3-1-2-2 – Matériaux interdits
Les matériaux cités sont ceux que l’on rencontre le plus souvent mais la liste n’est pas limitative.
1 – Matériaux composites
Stratifié
– résines époxydes (ex. Araldite)
– fibre de verre haute résistance (ex. verre R ou S)
– fibres autres que le verre : aramide (ex. Kevlar), carbone, bore, etc ..
Sandwich
– âmes ondulées, gaufrées ou nid d’abeille.
2 – Métaux
– alliages cuivre-zinc (laiton) pour toutes pièces supportant des efforts mécaniques
– alliages de titane pour toutes pièces y compris les pièces accessoires (manilles, visserie, etc …)
– le plomb, sauf pour les poids correcteurs.
3 – Revêtements de carène collé (Drap réduction film.)
3-2 – Coque – Fausse quillle – Gouvernail – Lest
Le Requin a pour dimensions principales :
– longueur hors tout 9,60 m
– longueur de flottaison 6,60 m
– bau maximum 1,90 m
– tirant d’eau 1,10 m
3-2-1 – Ensemble
3-2-1-1 – L’ensemble coque-fausse quille-lest-gouvernail sera réalisé suivant le plan de forme No. I B.Un arrondi de rayon 20 mm maximum est autorisé au raccordement entre la coque et le tableau et entre la coque et l’aileron.
3-2-1-2 – La forme de la coque sera vérifiée avec des calibres présentés aux couples No. 1, 4, 7, 10 et 13.
3-2-1-3 – A la construction, des marques de jauge seront placées aux couples No. 4 et 10, des deux côtés du bateau, à l’extérieur de la coque et aussi près que possible du livet.
3-2-1-4 – Jeux admissibles entre coque et calibres.Pour les calibres intéressant la coque seule ou l’ensemble coque-aileron-lest : 12 mm de chaque côté de la coque.
3-2-1-5 – Ligne de base suivant croquis ci-dessous :
3-2-2 – Coque
3-2-2-1 – Coque bois
Construction transversale, sur membrures espacées de 200 mm. Sur toute sa surface, l’épaisseur de la coque sera égale ou supérieure à 16 mm. La spécification détaillée de la coque bois est en Annexe II. Pour une réalisation en bois moulé, le système de construction et le dimensionnement des pièces seront soumis au Comité de Direction, pour approbation avant tout début d’exécution.
3-2-2-2 – Coupe polyester
La coque est en stratifié verre-polyester monolithique. L’épaisseur de la coque ne sera en aucun point inférieure à 6 mm.La construction sandwich est interdite, quelle que soit l’âme utilisée, sauf pour la réalisation des renforts locaux où l’on pourra utiliser la mousse souple ou rigide, le balsa, le contreplaqué, à l’exclusion des âmes ondulées, gaufrées ou en nid d’abeille.La spécification détaillée de la coque plastique est en Annexe III.
3-2-3 – Fausse quille – Gouvernail
3-2-3-1 – La fausse quille sera un massif de bois plein. Elle pourra être plastifiée.
3-2-3-2 – L’emplacement de l’aileron est défini longitudinalement par la distance mesurée le long de la pièce de quille, entre le point de jauge du couple 4 et le bord de fuite de l’aileron, soit 266 mm. Un gabarit permet de vérifier la position et l’angle que fait l’axe de la mèche de gouvernail avec la ligne de voute. Largeur de l’étambot : 60 mm, constante sur toute la hauteur de l’aileron.
3-2-3-3 – Le safran sera réalisé en bois massif, en contreplaqué ou en polyester renforcé verre.
Epaisseur du gouvernail :
– à l’avant 58 mm environ arrondi et ajusté dans une rainure demi-circulaire de l’étambot
– à 20 mm du bord de fuite 10 mm mini.
Mèche et jaumière
– voir § 5-4-3-2 et 6-4-2-2.
3-2-4 – Lest
3-2-4-1 – Le lest est fait d’un seul saumon en fonte. Il pourra être exceptionnellement en 2 parties dans le cas de la construction polyester. Tout lest intérieur en excès des poids correcteurs prévus aux § 3-8-6, 3-8-7 et 3-8-8 est interdit.
3-2-4-2 – Le poids total du lest, boulons non compris, ne sera pas supérieur à 1 050 kg ni inférieur à 1 020 kg.
3-2-4-3 – Les lests d’un poids total de fonderie inférieur à 1 020 kg seront rebutés.
3-2-4-4 – Si le poids total du lest fonte est inférieur à 1 050 kg, il devra être complété par l’adjonction d’une masse de plomb dont le poids maximal sera égal à : 1 050 kg moins le poids du lest de fonderie
3-2-4-5 – La masse correctrice sera placée :- soit dans une alvéole unique centrée sur le centre de gravité du lest- soit dans deux alvéoles au plus ménagées dans le massif bois de la fausse quille.
3-2-4-6 – Le jaugeur contrôlera la masse correctrice. Il poinçonnera sur le lest fonte à tribord arrière :
– le poids du lest corrigé
– le poids de fonderie du lest
– le poinçon de l’A.F.P.R.
3-2-4-7 – La mise à 1 050 kg des lests des bateaux construits avant le ne pourra être réalisés qu’avec l’accord écrit du Comité de Direction qui fixera la valeur de la masse correctrice.
3-2-4-8 – Le revêtement du lest avec un stratifié est autorisé.
3-2-4-9 – La nature de la correction, le poids de la masse correctrice et, pour les bateaux modifiés après construction, la date d’autorisation seront portés sur le Certificat de Jauge.
3-2-4-10 – Pour la boulonnerie de fixation du lest, voir § 5-3-1-1 et
5-3-1-2.
3-3 – Pont – Roof – Cockpit
3-3-1 – Constructions bois et polyester – Caractéristiques communes
3-3-1-1 – Deux types de construction sont autorisées :
– Construction en polyester renforcé verre
L’ensemble pont-roof-cockpit est moulé en une seule pièce. Le cockpit est en général autovideur.
– Construction bois
Pont en contreplaqué
– Cockpit profond, en général.
3-3-1-2 – Le bouge du pont sera compris entre 35 et 52 %.
3-3-1-3 – Il est permis d’installer en avant du mât un trou d’homme fermé par un capot ouvrant. Clair maxi. : 480 x 480 mm. Dans la construction bois, on ne devra pas couper plus d’un barrot.
3-3-1-4 – Des trappes d’accès au coqueron arrière peuvent être aménagées en avant du couple 3.
3-3-1-5 – L’étambrai est limité par les deux barrots renforcés ou par les renforts en tenant lieu. Il aura une longueur maximale de 210 mm répartis comme suit :
– 95 mm max. en avant du C 10
– 115 mm max. en arrière du C 10
Il n’est pas permis d’entailler les barrots pour augmenter la longueur de l’étambrai.
3-3-1-6 – Les cale-pied sont obligatoires. Ils s’étendront au minimum :
– du droit de l’étai jusqu’à 200 m de la position la plus avancée des haubans
– du droit de l’arrière du cockpit jusqu’à 750 mm du tableau.
La distance entre l’extérieur du cale-pied et l’extérieur de la coque ne sera pas supérieure à 90 mm. Le cale-pied sera exécuté en bois, en P.R.V. ou avec une cornière à boudin en alliage léger :
– hauteur minimale 25 mm
– largeur au pied mini.
Pour l’exécution bois ou P.R.V.15 mm- poids mini. Au mètre de la cornière en alliage léger 1,1 Kg
3-3-1-7 – La face avant du roof sera plane ou cylindrique. La génératrice peut être inclinée de 45° sur l’arrière. Dans l’axe du bateau, la distance entre le couple 10 et le point d’intersection de la génératrice et du pont peut varier entre 220 et 285 mm. La longueur minimale du roof, mesurée dans l’axe du bateau, sera 1 500 mm (voir croquis des § 3-3-2-3 et 3-3-3-7)
3-3-1-8 – Le roof et le cockpit sont séparés par une cloison percée d’une porte de largeur maximale 600 mm. L’extérieur de la cloison sera à une distance du couple 10 comprise entre 1720 mm et 2020 mm.
3-3-1-9 – Les rayons du raccordement de la face avant du roof avec le pont, les hiloires et la toiture du roof seront inférieurs à 50 mm.
3-3-1-10 – Il est permis d’installer sur l’arrière de la toiture du roof un capot ayant un clair maxi. De 600 mm à 600 mm. La disposition des hublots du roof est libre. Les hublots seront obligatoirement de forme ronde, ovale ou rectangulaire avec les largeurs arrondies. La surface de chaque hublot sera de 40 cm carrés au minimum.
3-3-1-11 – La face intérieure arrière du cockpit ne sera pas à moins de 135 mm sur l’avant du couple 4.
3-3-2 – Construction en polyester
3-3-2-1 – S’il est entièrement fait en stratifié verre polyester, l’ensemble pont- roof – cockpit est moulé d’une seule pièce. Les constructions mixtes de cet ensemble en stratifié verre polyester et bois sont autorisées. En aucun point, l’épaisseur ne devra être inférieure à 5 mm. La construction sandwich est autorisée. L’âme sera en mousse ou en balsa. Le recouvrement partiel ou total avec de petites lattes de bois dur est autorisé. Le poids minimal de l’ensemble pont-roof-cockpit en stratifié verre polyester sans accessoires ne sera pas inférieur à 85 kg.
3-3-2-2 – La forme du roof est définie sur le plan correspondant. Les hiloires ont une inclinaison sur la verticale de 10°. Elles ménagent un passavant de largeur constante 250 mm.
3-3-2-3 – Les cotes principales du roof et des hiloires sont portées sur le croquis visible ci-dessous. Sauf indications contraires, les cotes du croquis sont des cotes minimales.
3-3-2-4 – Des renforts en contreplaqué d’épaisseur minimale 9 mm seront placés sous le fond du cockpit pour en assurer la résistance s’il est rempli d’eau. S’il n’y a pas de renforts, le fond du cockpit ne sera pas inférieur à 14 mm d’épaisseur.
3-3-3 – Construction bois
3-3-3-1 – Pont en contreplaqué marine d’épaisseur mini. 9 mm, sur barrots écartés de 300 mm. Le contreplaqué sera peint, entoilé ou plastifié. Dans les trois cas, la surface du pont sera antidérapante. Le contreplaqué peut être revêtu de petites lattes de bois dur. L’épaisseur total ne sera pas inférieur à 10 mm.
3-3-3-2 – Le pont peut être réalisé en petites lattes. L’épaisseur mini. Sera de 18 mm pour un pont en bois dur et de 20 mm pour un pont en sapin. Matériaux : teck, iroko, sapin.
3-3-3-3 – La face avant du roof sera montée sur l’arrière du barrot renforcé situé derrière le mât.
– largeur de la face avant du roof, intérieur hiloires : 1 000 mm mini.
– hauteur de la face avant du roof, dans l’axe : 200 mm mini
– épaisseur (voir croquis § 3-3-3-7) : 16 mm mini.
Les côtés du roof sont sensiblement verticaux :
– hauteur des côtés y compris l’épaisseur de la toiture :
– à l’avant 150 mm mini.
– à mi-longueur 200 mm mini.
– épaisseur 16 mm mini.
Cloisons en acajou massif ou en contreplaqué d’épaisseur mini 9 mm.
3-3-3-4 – La toiture du roof sera en contreplaqué d’épaisseur 9 mm mini. ou en lattes de pin, de sapin ou d’acajou, d’épaisseur mini. 14 mm. La toiture sera montée sur barrots (voir Annexe II).Les toitures en petites lattes seront entoilées ou plastifiées. Le bouge de la toiture à mi-longueur du roof ne sera pas inférieur à 20 mm.
3-3-3-5 – Les hiloires du cockpit sont dans le prolongement des côtés du roof.
– hauteur y compris le liston :
– à mi-longueur du cockpit 140 mm mini.
– à l’arrière du cockpit 100 mm mini.
– épaisseur 16 mm mini.
Les hiloires du roof et du cockpit limitent un passavant de largeur sensiblement constante.
3-3-3-6 – Face avant et côtés du roof, hiloires : acajou massif.
3-3-3-7 – Les cotes principales du roof et du cockpit sont portées sur le croquis ci-dessous. Sauf indications contraires, les cotes du croquis sont des cotes minimales.
3-4 – Aménagements
3-4-1 – Afin de permettre au Requin de participer aux courses avec handicap pour voiliers habitables, un minimum d’aménagement est obligatoire.
3-4-2 – La porte dans la cloison (voir § 3-3-1-8) sera fermée par un ou plusieurs panneaux rigides d’épaisseur mini. 6 mm.
3-4-3 – Dans le cockpit et dans la cabine, les fonds seront couverts par des planchers de superficie et de rigidité suffisantes pour permettre de circuler en sécurité. Les planchers seront montés sur traverses et d’épaisseur mini. 9 mm.
3-4-4 – La cabine contiendra au moins deux couchettes ayant les dimensions minimales suivantes :
– longueur 1 800 mm
– largeur en tête 450 mm
– largeur au pied 300 mm
La construction des couchettes est libre. Elles devront toutefois être effectivement utilisables et supporter un homme de 80 kg allongé ou assis.
3-4-5 – Les volumes de rangement auront une capacité minimale de 50 dm3. Sont admis comme volumes de rangement :
– les tiroirs, quel que soit leur emplacement
– les placards, coffres fixes, équipets, qui ouvrent à l’intérieur
Sont exclus :
– les coffres mobiles, les étagères.
3-5 – Espars
3-5-1 – Matériaux
Seuls les matériaux suivants sont autorisés pour la fabrication du mât, de la bôme, du tangon et de leurs accessoires :
– pin, pin d’Orégon, sapin, spruce
– alliages à base d’aluminium (Al ³ 90 %)
– aciers, aciers inoxydables- alliages à base de cuivre (Cu ³ 70 %).
L’usage d’un bois dur, frêne de préférence, est autorisé pour les barres de flèche.
Sont interdits en particulier :
– les alliages à base de titane, pour tous les usages
– les matières plastiques renforcées ou non pour la fabrication des profils de base et des pièces d’accastillage.
Cependant, en application du § 3-1-2, les matières plastiques, renforcées ou non, sont autorisées pour les petits accessoires (réas, glissières, embouts …). Les stratifiés fibre-résine sont autorisés pour la réparation des espars en bois.
3-5-2 – Mât
3-5-2-1 – L’emplanture du mât est disposée dans le fond du bateau. Sa construction est libre. Un réglage antéro-postérieur est autorisé. Les vérins de pied de mât sont interdits. Les mâts tournants sont interdits.
3-5-2-2 – L’inclinaison du mât est libre mais il doit traverser le pont par l’étambrai défini au § 3-3-1-5.
3-5-2-3 – Un dispositif de réglage en hauteur du point d’amure est autorisé. Les enrouleurs de grand-voile sont interdits.
3-5-2-4 – Le profilé de base utilisé pour la fabrication du mât aura un poids au mètre supérieur ou égal à : 1,9 kg
3-5-2-5 – Section du mât bois
Les sections auront les dimensions suivantes :
– largeur minimale à l’étambrai 85 mm
– largeur mini. au niveau des barres de flèches inférieures 80 mm
– largeur minimale au niveau du guignol 75 mm
– dimensions minimales en extrémité du mât 45 x 45 mm
– longueur maximale des sections 130 mm
La décroissance des largeurs devra être régulière sur toute la longueur du mât.
3-5-2-6 – Profilés pour mâts métalliques
Le mât métallique sera fait d’un profilé d’alliage d’aluminium extrudé, de section constante sur toute sa longueur. Les caractéristiques du profilé (fournisseur, références, poids au mètre) seront portées au certificat de jauge. Le profilé pourra être rétreint à l’une de ses extrémités. La jonction par manchonnage de deux profilés de même section est autorisée. L’utilisation de profilés dits » à inertie variable « , » double peau » ou autre type est interdite.
3-5-2-7 – Section du mât métallique
Les dimensions seront limitées aux valeurs ci-dessous :
– largeur minimale 72 mm
– longueur minimale 108 mm
– longueur maximale 125 mm
Le mât ne pourra être rétreint que dans sa partie supérieure. La longueur du rétreint comptée à partir de l’extrémité du profilé ne sera pas supérieure à 2 500 mm. Le mât sera rétreint de façon continue jusqu’à l’extrémité du profilé. Les dimensions de la section d’extrémité ne seront pas inférieures à :
– 45 mm pour la largeur
– 65 mm pour la longueur
La rainure de ralingue pourra être ouverte ou supprimée dans la partie inférieure du mât pour permettre l’introduction de la ralingue ou le montage d’un rail de réglage du point d’amure.
3-5-2-8 – Barres de flèche
Le mât sera équipé de deux étages de barres de flèche.
1 – Barres de flèche inférieures
Les extrémités des barres de flèche seront à une hauteur comprise entre 3 800 et 4 700 mm. La hauteur est comptée à partir du sommet du bouge du pont de l’étambrai. L’écartement des axes des haubans au niveau des barres de flèche inférieures ne sera pas inférieur à : 1 200 mm
2 – Barres de flèche supérieures
Les extrémités des barres de flèche supérieures seront à une hauteur comprise entre 7 000 et 7 300 mm. Au niveau des barres de flèche, l’écartement des haubans, mesuré d’axe en axe, ne sera pas inférieur à 700 mm. La tête de mât sera raidie par un guignol simple situé à la même hauteur que les barres de flèche. A ce niveau, l’axe du câble du guignol sera distant d’au moins 80 mm de la génératrice avant du mât. L’ensemble formé par les barres de flèche et le guignol simple pourra être remplacé par un guignol double dont l’angle des bras sera compris entre 120 et 150°. L’écartement minimal des haubans, mesuré d’axe en axe au niveau du guignol, sera de 700 mm.
3-5-2-9 – La drisse du spinnaker sera établie soit sur un réa ou un filoir encastré dans le mât, soit sur une poulie ou un filoir extérieur au mât. Dans le montage encastré, le point d’intersection de l’axe de la drisse avec la génératrice avant du mât ne sera pas à plus de 7 252 mm du pont. Si on écarte le point de drisse du mât, la cote de 7 250 mm sera diminuée du double de la distance entre le point de drisse et la génératrice avant du mât. Le point de drisse est défini comme suit :
– Poulie
Le point de drisse est le sommet du réa, la poulie étant en position de repos. La poulie doit être de dimensions normales attachée à la ferrure du mât par une manille normale.
– Filoir
Le point de drisse est le point bas avant de l’orifice du filoir.
3-5-2-10 – Trois marques seront apposées sur le mât. Ces marques devront être discernables en course. Elles auront une largeur mini. de 15 mm et seront de teinte foncée sur un mât clair et de teinte claire sur un mât foncé. Deux marques seront apposées sur l’arrière du mât
– le bord supérieur de la marque inférieure sera à 450 mm au dessus du pont
– le bord inférieur de la marque supérieure sera à 10 150 mm du pont. Une marque sera apposée sur l’avant du mât. Le bord inférieur de cette marque sera à 7 000 mm du pont.
3-5-2-11 – La position de l’étai est fonction du triangle avant déterminé au § 3-9-4-1.
3-5-3 – Bôme
3-5-3-1 – Le poids au mètre du profilé de base sera supérieur ou égal à 1,4 kg.
3-5-3-2 – Les dimensions du profilé seront comprises dans les limites suivantes :
– hauteur mini. : 65 mm
– hauteur maxi. : 105 mm
La hauteur de la bôme sera au moins égale à sa largeur.
3-5-3-3 – La gorge de ralingue ne sera pas rapportée. Elle sera partie intégrante du profil. La bôme métallique sera faite d’un profilé d’alliage d’aluminium extrudé. Le rétreint du profilé métallique n’est pas autorisé.
3-5-3-4 – Deux marques, satisfaisant aux conditions de visibilité du
§ 3-2-2-10, seront apposées sur le dessus de la bôme. Leur position sera définie par la distance mesurée le long du sommet de la bôme entre le bord avant de la marque et un point formé par l’intersection de l’extérieur de la gorge de ralingue du mât ou de son prolongement et de l’extérieur de la gorge de ralingue de la bôme ou de son prolongement. Les distances seront :
– 3 800 mm (G.V. normale)
– 3 400 mm (G.V. réduite)
3-5-4 – Tangon
3-5-4-1 – La longueur du tangon, mesurée entre les portées intérieures des mâchoires, sera inférieure ou égale à 2 550 mm moins le demi-diamètre extérieur de l’anneau fixé sur le mât ou sur le coulisseau du rail du tangon. Cf. le croquis ci-dessous :
3-6 – Gréement
3-6-1 – Gréement dormant – Plan No. 4 D :
3-6-1-1 – A l’exception des bastaques et du pataras qui pourront être réalisés en fibres (aramide, etc.), le haubannage sera réalisé en câble ou en monofil en acier inoxydable. Sont interdits :
– les haubans en barre profilée
– les haubans en fibres (aramide, etc.).
Les embouts de câbles, sertis ou à cône, seront en acier inoxydable.
Les ridoirs seront en acier inoxydable ou en cupro-aluminium.
3-6-1-2 – Le diamètre minimal des bas-haubans, des galhaubans, des bastaques et de l’étai sera de 4 mm. Le diamètre minimal du reste du gréement sera de 3 mm. Les pièces se raccordant au gréement : embouts, manilles, ridoirs, cadènes, rappels sur poulies ou leviers devront être dimensionnées pour avoir une résistance au moins égale à celle du gréement.
3-6-1-3 – La position longitudinale des haubans est libre. Transversalement, le point d’intersection de l’axe des haubans, ou de son prolongement, avec le pont sera à 71 mm maxi. De l’extérieur de la coque.
3-6-1-4 – Les haubans et l’étai seront réglés par des ridoirs. Tout dispositif (hydraulique ou mécanique notamment) permettant le réglage en marche de l’étai ou des haubans est interdit.
3-6-1-5 – Une seule bastaque par bord est autorisée. Les bastaques doubles sont interdites. Les bastaques seront raccordées au mât dans la zone de capelage.
3-6-1-6 – Les positions longitudinales et transversales des bastaques sont libres.
3-6-2 – Gréement courant
3-6-2-1 – La disposition du gréement courant est libre ainsi que le diamètre des câbles et cordages et la nature des matériaux dont ils sont composés.
3-7 – Accastillage
3-7-1 – L’accastillage est libre sauf limitation ou interdiction expressément définie.
3-7-2 – Les enrouleurs de bastaque et les enrouleurs de drisse sont interdits.
3-7-3 – Les enrouleurs de foc sont autorisés ainsi que les bômes à rouleau. Les enrouleurs de grand-voile sont interdits.
3-7-4 – Le nombre de winches est limité à trois.
3-7-5 – Le dispositif de réglage des écoutes de foc est libre.
3-7-6 – Les seuls appareils de navigation autorisés en course de classe (1) sont :
– les compas magnétiques (de route et de relèvement)
– une girouette sans transmission d’indications à distance
– une sonde à main.
L’usage de tout autre appareil, quel que soit son fonctionnement, fournissant des indications relatives à la vitesse du vent ou à sa direction, à la vitesse du bateau ou à sa position, aux sondes, etc., est interdit. Si de tels appareils existent à bord, les éléments récepteurs devront être démontés avant la course. L’assistance d’un ordinateur de bord est interdite. Par mesure de sécurité, les appareils de communication, talkie-walkie, V.H.F., etc. sont autorisés.
3-7-7 – Pour les courses interséries, sauf dispositions plus restrictives des instructions de course, sont autorisés, quel que soit leur principe de fonctionnement : – speedomètre, loch, sondeur, anémomètre, girouette.
3-8 – Poids du bateau
3-8-1 – Le poids du bateau asséché, entièrement gréé, ne sera pas inférieur à : 1 850 kg
3-8-2 – Si un bateau est muni d’un lest de poids inférieur à 1 050 kg, le poids minimal autorisé du bateau pourra être diminué par dérogation d’une quantité égale à : 1 050 kg moins le poids effectif du lest
3-8-3 – Les demandes de dérogations, accompagnées des justificatifs, seront adressées à l’A.F.P.R. et les décisions prises par le Comité de Direction. Les procédures ne seront entamées que pour les bateaux pesant effectivement mois de 1 850 kg. Le poids minimal autorisé sera porté au Certificat de Jauge.
N.B. : Sont considérés comme courses de classe les courses réservées aux seuls Requin et les courses interséries où les Requin ont un classement particulier.
3-8-4 – Pour la pesée, le bateau sera équipé avec le seul matériel défini ci-après :
– les planchers, les portes, les panneaux et l’accastillage, montés et utilisés normalement et qui restent à bord lors des courses
– le mât, la bôme et leurs accessoires, le tangon de spinnaker, le gréement dormant, le gréement courant (y compris : une écoute de grand-voile, une écoute de foc, deux bras de spi, le hale-bas et la balancine de tangon)
– les compas de route
Tout ce matériel sera celui effectivement utilisé en course.
3-8-5 – Pour la pesée, le matériel non énuméré au § 3-8-4 sera débarqué. Cela concerne notamment :
– la porte de cabine
– les voiles et leurs accessoires (écoutes, lattes, sacs, etc.)
– le matériel de navigation (compas de relèvement, jumelles, ouvrages nautiques etc.)
– le matériel de sécurité (ancre, chaîne, aussières, seau, gilets etc.)
– l’outillage de bord
– la godille et sa dame de nage
– les matelas- les tiroirs en excès des 50 dm3 obligatoires
– les pompes pourront rester à bord mais leur poids sera défalqué.
3-8-6 – Si le bateau est trop léger, le poids sera complété par l’adjonction de plombs correcteurs.
3-8-7 – Les plombs correcteurs de masse inférieure ou égale à 45 kg seront fixés aussi près que possible du couple 8. La partie basse des plombs ne sera pas à une distance supérieure à 500 mm de l’intérieur du livet.
3-8-8 – La partie des poids correcteurs excédant 45 kg sera divisée en quatre parties égales qui seront fixées contre le pont aux couples 4 et 12 à moins de 150 millimètres de la coque. Ces poids seront fixés de façon permanente.
3-8-9 – Les poids correcteurs seront poinçonnés par le jaugeur et mis en place sous sa surveillance. Le poids et la position de tous les poids correcteurs seront portés sur le Certificat de Jauge.
3-9 – Voiles
3-9-1 Prescriptions Générales
3-9-1-1 – Pour les régates de classe, le jeu de voiles autorisé sera limité à :
– 1 grand-voile normale
– 1 grand-voile réduite
– 3 focs ayant une bordure de longueur inférieur ou égale à 3 600 mm
– 1 spinnaker
– 1 tourmentin pourra être embarqué en supplément.
Pour les régates interséries, on se conformera aux Instructions de Course.
3-9-1-2 – Un seul jeu de voiles sera utilisé pour toutes les manches d’une même course. En course, l’ensemble du jeu de voiles devra se trouver à bord. Les instructions de Course définiront les conditions de changement des voiles avariées.
3-9-1-3 – La nature des matériaux utilisés pour la confection des voiles est libre. Le poids au mètre carré de ces matériaux ne pourra pas être inférieur à :
– 150 gr (3,50 oz) pour les grand-voiles
– 100 gr (2,40 oz) pour les focs et génois- 30 gr (0,75 oz) pour les spinnakers
3-9-1-4 – Dans un but de sécurité anticollision, une fenêtre au moins, en film transparent, est obligatoire dans la grand-voile et dans le génois. Les surfaces minimum sont :
– 0,3m² pour la grand-voile,
– 0,2m² pour le génois.
Cette décision s’applique aux voiles réalisées après l’assemblée générale de l’AFPR du 14-12-2002.
3-9-1-5 – Les voiles devront être sèches lors des opérations de jauge. Les mesures seront faites sur une surface plate, avec juste assez de tension pour effacer les plis en travers de la ligne mesurée. Les lattes de grand-voile seront retirées. Pour tout ce qui concerne les méthodes de mesure et la définition des points de mesure, on se reportera, sauf indications contraires de la présente jauge, au document : » I.Y.R.U. Sail Measurement Instructions » Ed. 1985
3-9-2 – Grand-voile normale
3-9-2-1 – Les dimensions de la grand-voile normale sont indiquées sur le schéma correspondant :
3-9-2-2 – On appellera » largeur de la voile » la plus courte distance entre un point de la chute et le guindant, la ralingue étant comprise dans la mesure (voir schéma de mesurage ci-dessous).Pour obtenir le point milieu de la chute, plier la voile en amenant le point de drisse sur le point d’écoute. Pour obtenir le point ¾, plier la voile pour amener le point de drisse au point milieu de la chute. Pour déterminer les points de mesure sur la chute, toute concavité de celle-ci sera remplacée par une ligne droite.
3-9-2-3 – Quatre lattes sont disposées sur la chute. La longueur maxi. Des lattes utilisées sera de 1000 mm. La latte supérieure pourra être une latte forcée.
3-9-2-4 – La distance entre le point de drisse et l’intersection de la couture supérieure du gousset de la latte supérieure avec la chute réelle de la voile (Distance AC) sera de 1680 mm minimum. Les autres lattes doivent passer à moins de 200 mm des points partageant en 4 parties égales la distance entre le sommet du gousset supérieur et le point d’écoute (Droite ….)
3-9-2-5 – Aucune partie de la voile établie sur les espars ne devra dépasser le bord interne de la marque de bôme ou le bord inférieur de la marque de tête de mât. La ligne de sommet de la bôme ne sera pas plus basse que le bord supérieur de la marque inférieure du mât.
3-9-2-6 – La longueur de la chute est mesurée en ligne droite du point de drisse au point d’écoute.
3-9-2-7 – Les cotes principales de la grand-voile sont :
4 premières valeurs sans changement : (9700-3800-9850-2290)
– largeur maxi. A ¾ de hauteur : 1345 mm
– largeur maxi à 300 mm du sommet : 340 mm
– distance mini. entre le point de drisse et le haut du gousset supérieur sur la chute : 1680 mm
– long. maxi. des lattes : 1000 mm
3-9-3 – Grand-voile réduite
3-9-3-1 – Inchangé
3-9-3-2 – Identique au paragraphe 3-9-2-2
3-9-3-3 – Identique au paragraphe 3-9-2-3
3-9-3-4 – Identique au paragraphe 3-9-2-4 sauf la cote AC qui devient 1580 mm mini.
3-9-3-5 – Identique au paragraphe 3-9-2-5
3-9-3-6 – Identique au paragraphe 3-9-2-6.
3-9-3-7 – Les cotes de la grand-voile sont :
5 premières valeurs sans changement : (9700-3400-9850-2100-1215)
– largeur maxi. à 300 mm du sommet : 315 mm
– distance mini. entre le point de drisse et le haut du gousset supérieur sur la chute : 1580 mm
– longueur maxi. des lattes : 1000 mm
3-9-3-8 – Si le bateau n’est pas équipé d’une bôme à rouleau la grand-voile réduite sera munie de 2 bandes de ris au moins.
3-9-4 – Focs
3-9-4-1 – Les dimensions des focs sont déterminées, d’une part, par le triangle avant et, d’autre part, par la longueur de la bordure. La base du triangle avant est la distance entre la génératrice avant du mât, celui-ci étant placé dans la position la plus en arrière qu’il peut occuper, et le point d’intersection du prolongement de la ralingue du foc avec le pont. La longueur maximale de la base est de 2000 mm. Le sommet du triangle avant est formé par l’intersection du prolongement de la ralingue de foc avec la génératrice avant du mât. Le sommet du triangle avant est matérialisé par le bord inférieur d’une marque placée à 7000 mm du pont (voir § 3-5-2-10).
3-9-4-2 – La bordure de foc aura une longueur inférieure ou égale à 3600 mm. La longueur du guindant est libre.
3-9-4-3 – Pour les régates de série, trois focs de base inférieure ou égale à 3600 mm sont autorisés.
3-9-4-4 – Pour les régates interséries, on se reportera à leurs règlements particuliers.
3-9-4-5 – Le montage des focs avec des fermetures à glissière est autorisé. La gaine, fermée, sera comptée dans la longueur de la bordure. Des lattes sont autorisées sur la chute des focs de bordure inférieure à 2750 mm.
– nombre de lattes maxi. : 3
– longueur maxi. : 300 mm
3-9-5 – Spinnaker
Le spinnaker sera symétrique par rapport à la ligne médiane.
– longueur des ralingues (égales) 7200 mm
– largeur maximale, sans en définir l’emplacement 5000 mm
Le spinnaker étant plié en deux et posé à plat, aucune largeur mesurée ne doit dépasser 2500 mm.
3-10 – Equipement de sécurité
3-10-1 – Pour les courses de séries, le matériel de sécurité présent à bord sera celui de la 5ème catégorie de navigation, suivant la règlementation nationale en vigueur.
3-10-2 – Les dispositions du paragraphe 3-10-1 pourront être adaptées en fonction des réglementations en vigueur. Les indications complémentaires seront données par l’A.F.P.R. de classes et portées dans les instructions de courses. » Pour les bateaux construits, armés ou équipés pour participer aux courses interséries, en catégories supérieures, le matériel de sécurité présent à bord, lors de ces courses, sera de la catégorie correspondant à la réglementation de la compétition à laquelle ils participeront « .
3-10-3 – Au cours d’une course ou d’une série de régates comptant pour une même course, on devra conserver à bord le jeu de mouillage déclaré lors du contrôle. Ce jeu ne pourra ni être diminué ni être augmenté.
3-11 – Equipage
3-11-1 – L’équipage sera composé de trois membres, tous amateurs.
3-11-2 – L’usage de tout appareil ou dispositif destiné à supporter un membre d’équipage au rappel est interdit. Cependant, par raison de sécurité, les sangles de rappel dans le cockpit sont autorisées. Dans la position de rappel assis, le milieu de la cuisse ne dépassera pas la ligne d’intersection pont-bordé. Dans la position de rappel allongé, la moitié du corps au moins devra reposer sur le passavant.